En vue des prochaines élections nationales pour la chambre des députés en octobre prochain, l'association Patiente Vertriedung Asbl souhaite informer au mieux ses membres sur les positions des différents partis politiques.
Nous avons ainsi élaboré une liste de questions abordant les problèmes majeurs auxquels les patients ont été confrontés ces dernières années. Voici les réponses des parties sur notre troisième question:
L'OMS prépare un plan pandémie contraignant pour tous les pays. L’OMS a aussi récemment été critiquée pour son financement largement dépendant du secteur privé. Quelle est votre position vis-à-vis du plan pandémie de l'OMS ainsi que du financement de l'OMS ?
1. L'OMS prépare un plan pandémie contraignant pour tous les pays. L’OMS a aussi récemment été critiquée pour son financement largement dépendant du secteur privé. Quelle est votre position vis-à-vis du plan pandémie de l'OMS ainsi que du financement de l'OMS ? |
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LSAP |
Sans remettre en question la nécessité d’aborder de manière commune des questions telles que la réaction face aux pandémies, il sera nécessaire pour le Luxembourg et l’UE de s’impliquer activement dans l’élaboration d’un tel plan pandémie. De manière générale, il sera nécessaire de repenser le mode de financement de l’OMS afin de limiter la sphère d’influence des financements privés douteux. |
DP |
La coopération au niveau international est indispensable en cas de pandémie et dans l'intérêt d'un petit pays comme le nôtre. Elle est ainsi nécessaire pour une haute efficience au niveau de la surveillance, des mécanismes d'alerte, de la fourniture médicale, de la recherche, etc. Nous nous associons à la décision de l'UE qui a donné son accord pour l'ouverture de négociations sur un traité international sur les pandémies. En ce qui concerne le financement de l'OMS, il faut noter que lors de la 75e Assemblée mondiale de la santé, le souhait d'un financement plus transparent a été exprimé. De même, l'idée d'une augmentation progressive de la contribution fixe des États membres a été soulevée afin de réduire la dépendance vis-à-vis des contributions privées. Pour le budget 2030-2031, 50% du budget de l'OMS devrait ainsi être pris en charge par les États membres. Un large consensus international sera nécessaire pour mettre en œuvre cette idée. En tant que DP, nous ne fermerons pas la porte à des discussions constructives. |
Déi Gréng |
Le traité en question est en cours de négociation et il n’existe pas encore d’accord sur le texte. Contrairement aux informations véhiculées sur les réseaux sociaux et dans certains médias, le traité ne contient pas de disposition obligeant les pays membres à déléguer une partie de leur souveraineté à l’OMS en cas de nouvelle pandémie. L’OMS ne disposera pas d’un droit d’ingérence et ne pourra pas dicter des mesures aux pays membres. L’OMS pourra émettre des recommandations et il appartiendra aux États membres de décider de les suivre ou non. Si le traité sur les pandémies venait à être conclu en 2024, il devrait être ratifié par les parlements nationaux, comme tout autre traité international. L’OMS est financée par les contributions obligatoires des pays membres et par d’autres donations, notamment en provenance du secteur privé, ce qui soulève la question de l’indépendance de l’OMS. En 2020, la fondation de l’OMS a été créée, chargée de gérer les fonds issus du secteur privé. La fondation est également responsable de veiller à la conformité des principes de "Due Diligence" et d’éthique. Il est essentiel de s'assurer que les donateurs privés ne puissent pas influencer les politiques de santé publique, car cela relève de la prérogative des États nationaux. |
CSV |
Die Weltgesundheitsbehörde muss neutral und unabhängig arbeiten. Die Pandemie hat gezeigt, wie wichtig die internationale Zusammenarbeit bei der Bekämpfung und der Vorbeugung von Pandemien ist. Die CSV wird ein nationales Pandemie-Gesetz ausarbeiten. So kann die Regierung – unter der Kontrolle des Parlaments - im Fall einer Pandemie schneller und effizienter handeln. Geltende Gesetze müssen nicht ständig überarbeitet werden. |
Déi Lenk |
L'OMS a été sujet de nombreuses conspirations et fantasmes pendant la période de la Covid-19, il faut être prudent concernant les informations qui circulent à son sujet. déi Lénk attend la fin des négociations avant de se positionner définitivement sur le plan pandémie de l'OMS. Celui-ci vise en premier lieu à mettre en place des règles internationales pour une gestion plus solidaire et équitable des pandémies futures, étant donné que dans la crise Covid, les pays riches se sont acaparés toutes les ressources nécessaires au combat contre le virus, abandonnat les pays pauvres à leur sort. Par ailleurs, nous revendiquons la création d’un Plan National Pandémie sur base de l’évaluation des expériences passées de gestion sanitaire. Ce plan comprendra la détermination de plusieurs phases de gestion sanitaire qui concernent la vie sociale dans son ensemble (monde du travail, espace des loisirs, monde scolaire, espace public et vie privée). Il inclura un ensemble de mesures prévues pour diminuer les risques liés à l’apparition d’une pandémie tout en et visant à assurer les besoins vitaux de toutes et de tous. |
ADR |
L’ADR a une position très claire à ce sujet. Nous revendiquons plus de transparence dans la gestion financière de l’OMS et des changements permettant un financement exclusif des principales activités et des programmes majeurs par les Etats membres de l’OMS. Le rôle des donateurs privés devrait être plus encadré afin d’empêcher une prise d’influence trop importante de leur part. Tous les mécanismes de prise de décision au sein de l’OMS devraient être réservés aux représentants des Etats membres, y compris dans la gestion des fonds, et éviter toute dépendance de décideurs privés. Nous visons donc une séparation beaucoup plus nette entre le secteur privé et le secteur étatique au sein de l’OMS et souhaitons privilégier le rôle des Etats au sein de cet organisme international.
En ce qui concerne le plan Pandémie, il y a actuellement deux instruments qui sont cours de négociation au sein de l’OMS et qui devraient être prêts pour mai 2024. A côté du plan Pandémie, le protocole sanitaire international est également en cours de réévaluation. Les deux dossiers pourraient éventuellement avoir un impact sur les droits souverains des Etats. L’ADR s’est prononcé clairement contre tout transfert de droits souverains des Etats membres à l’OMS. Cette organisation, dont l’importance n’est pas à mettre en doute, devrait pouvoir adresser des recommandations aux Etats mais les décisions devraient toujours être prises par les Etats membres, sans pression ni ingérence aucune. |
Piraten |
Une meilleure coopération au niveau international pour faire face aux prochaines pandémies est devenu indispensable. Une telle coopération doit être organisée. L'OMS est l'acteur naturel pour coordonner ces efforts internationaux, comme elle l'a fait pendant la pandémie de Covid-19. Ce n'est pas correcte de dire que l'OMS est financée majoritairement par des entreprises pharmaceutiques.1 Les contributions des obligatoires + les versements volontaires des pays se chiffrent à plus de 3,5 milliards € contre 28 millions de contributions de PIP. Autant plus que le bureau/"the board" est majoritairement composée de ministres de la Santé. Les conditions de l'élaboration du traité ne sont pourtant pas assez transparentes. Il est clair qu'un traité international qui est vise à être juridiquement contraignant, doit être mise à disposition aux citoyen(ne)s. Les procédures et les réunions des différents représentants (l'UE est représentée par la Commission européenne) doivent être publiques et il faudrait des enregistrements et live streams. Le parti Pirate est généralement d'avis que plus de transparence augmente l'acceptation auprès des citoyen(ne)s. Nous voyons dans le travail de l'OMS sur le traité un pas important envers un outil qui nous aiderait dans une prochaine pandémie. |
FOKUS |
Nous soutenons la nécessité d'un plan pandémie mondial solide pour faire face aux crises sanitaires mondiales. En ce qui concerne le financement de l'OMS, nous pensons qu'une diversification des sources de financement est importante pour garantir son indépendance et son objectivité. |